Allure en course à pied : la vitesse qui parle aux coureurs
- Romain
- 15 mai
- 4 min de lecture
SOMMAIRE 🏃♂️

C’est quoi l’allure en course à pied ?
En course à pied, l’allure correspond au temps que tu mets pour parcourir un kilomètre.
Elle s’exprime donc en min/km. Par exemple, si tu cours à 6 min/km, cela signifie que chaque kilomètre te prend 6 minutes.
Ce terme est devenu incontournable dans le vocabulaire des coureurs, car il permet de suivre, ajuster et planifier un effort de manière très intuitive. Que tu cours pour le plaisir ou pour battre un record personnel, ton allure est un repère simple, lisible, et immédiatement exploitable pendant une séance ou une course.
Allure ou vitesse : quelle différence ?
La vitesse, c’est le nombre de kilomètres parcourus en une heure. Elle s’exprime en km/h. L’allure, elle, indique combien de minutes il te faut pour courir 1 km.
Ce sont deux manières opposées de représenter la même réalité. Pourtant, les coureurs préfèrent presque toujours parler d’allure, car elle colle mieux aux repères du terrain : chaque panneau de kilométrage, chaque lap sur ta montre, te donne une lecture directe de ton rythme.
👉 Exemple :
10 km/h = 6 min/km
12 km/h = 5 min/km
15 km/h = 4 min/km
En pratique, il est plus simple de raisonner en temps par kilomètre que l’inverse. C’est pourquoi l’allure est devenue la référence, même chez les débutants.
Comment calculer son allure ?
Rien de plus simple. Pour calculer ton allure, utilise cette formule :
Allure (min/km) = Temps (en minutes) / Distance (en km)
Exemple : Tu as couru 5 km en 30 minutes → 30 ÷ 5 = 6 min/km
Tu veux aussi convertir une vitesse en allure ? Utilise cette autre formule :
Allure = 60 / Vitesse (en km/h)
Ainsi, si tu cours à 12 km/h, ton allure est de 5 min/km.
Et pour t’aider en un clin d’œil, voici un extrait de tableau :
Allure | Vitesse | 10 km |
6'00 min/km | 10 km/h | 1h00 |
5'00 min/km | 12 km/h | 50 min |
4'30 min/km | 13,3 km/h | 45 min |
4'00 min/km | 15 km/h | 40 min |
Pourquoi l’allure est plus utile que la vitesse ?
L’allure est un outil de gestion de l’effort. En la connaissant, tu peux ajuster ton rythme pour atteindre un objectif de temps, gérer une course en négatif split ou rester dans ta zone d’endurance.
C’est aussi un repère instantané : sur ta montre GPS, tu lis 5'15/km et tu sais que tu vas trop vite pour une sortie cool ? Tu lèves le pied. Tu es à 6'20/km sur une sortie longue prévue à 6'00 ? Tu ajustes doucement.
Autre avantage : sur les parcours balisés tous les kilomètres (comme en compétition), tu n’as besoin que d’un chrono basique pour estimer ton allure en live. Pas besoin d’être matheux : une montre et un œil attentif suffisent.
Les différentes allures d'entraînement
En entraînement, on distingue plusieurs zones d’allure selon l’intensité de l’effort :
Endurance fondamentale (EF) : allure lente, aisance respiratoire. Environ 65–70 % de ta FC max ou 60 % de ta VMA. Idéal pour construire ta base.
Endurance active : un cran au-dessus, autour de 75–80 % de ta VMA. Parfait pour travailler ton efficacité énergétique.
Seuil anaérobie : allure soutenue mais tenable 30 à 60 minutes. Tu accumules du lactate mais restes au bord de la rupture.
Allure spécifique : celle de ton objectif (ex : 5’00/km pour viser 50 min au 10 km).
Allure VMA / Fractionné court : efforts très intenses, souvent < 1 min. Tu travailles ta puissance.
💡 L’idée n’est pas de courir toujours vite, mais de varier les allures pour progresser intelligemment.
Le style et l’allure : deux facettes d’un même mot
Le mot allure évoque aussi la manière de se tenir, de bouger, de "paraître" quand on court. Et là, chaque coureur a sa signature. Certains sont fluides, élégants, souples comme des félins. D’autres sont plus raides, voire désordonnés. Mais l’un n’empêche pas l’autre d’aller vite.
🏆 Paula Radcliffe, par exemple, hochait violemment la tête à chaque foulée.
🥇 Emil Zátopek, champion olympique, grimaçait, désarticulé. Tous deux sont entrés dans la légende. Comme l’a dit Zátopek :
« Je n'avais pas assez de talent pour courir et sourire en même temps. »
En running, ton allure est aussi ton ADN. Elle reflète ta personnalité, ton expérience, ta relation à l’effort. Et c’est ce qui rend ce sport si humain.
Conclusion : maîtriser son allure, c’est progresser intelligemment
Maîtriser son allure, c’est comprendre comment ton corps réagit à l’effort, comment gérer ton énergie, comment éviter le mur. Que tu sois débutant ou marathonien confirmé, c’est l’un des outils les plus précieux pour progresser sereinement.
👉 L’allure, c’est bien plus qu’un chiffre. C’est ton tempo, ta régularité, ton style, ton identité de coureur. Elle se lit dans ta montre, dans ton souffle… et dans la façon dont tu traces ta route.
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